Pour tuba (et trombone basse), percussion et dispositif électro-acoustique.
Déclives à été créée en juin 1992 à la Chapelle Auguste Perret à Arcueil.
Commande de l’ensemble Interface
Durée : circa 24 min.
À l’origine de ce travail, je pensais mettre en regard deux séries de pièces relativement courtes. La première, une nouvelle version d’une oeuvre plus ancienne, Déclives, portait comme titre Déclives II et serait une réécriture pour saxophone baryton, percussion et bande, tirée de la première. La deuxième pièce, seule à être restée incluse dans le cycle, est Alto Voltango pour saxophone alto et vibraphone.
Déclives, réalisée à l’intention de Gérard Buquet et Daniel Ciampollini, était une commande de l’ensemble Interface ; elle fut créée lors d’une carte Blanche qui m’était destinée en juin 1992.
Voici le texte qui accompagnait l’œuvre originale lors de la création :
… [ Déclives pour Tuba (Trombone Contrebasse), Percussion et bande.
À l’heure où chaque compositeur tente de créer son propre système, j’ai voulu les explorer et me les approprier. Je pense qu’un système n’est au fond qu’une base de travail où la création doit avoir libre cours. À partir du moment où le système devient un carcan, il faut s’en débarrasser. Il existe pour cette pièce une autre notion de limite, ou de déclive, celle que l’on établit entre la musique instrumentale et la musique électroacoustique.
Finalement, et pour rendre hommage à l’homme qui m’a guidé et continue à le faire à travers son œuvre, je cite un fragment de son propre commentaire paru dans ses oeuvres complètes : “Heureusement nous ne sommes pas voués à une seule tradition, mais nous pouvons aspirer à toutes”. Je dois à l’un de ses vers le titre de cette pièce :
“Déclives de la musique, la plus docile des formes du temps” Jorge Luis Borges Mateo XXV, 30.…]
Aujourd’hui je pense que l’idée de multiplicité dans l’unité, qui est au centre de ce poème, a été pour moi une obsession récurrente tout au long de ces années. Je crois que, quand je parle de la multiplicité des discours musicaux, de la simultanéité des lignes et des réalités [1], c’est à ces lignes que je fais toujours référence.
Malgré la formation assez réduite (juste un duo), l’écriture et la texture générale de cette pièce est de dimension orchestrale. L’univers de la bande magnétique est toujours très dense et les solistes s’inscrivent dans ce tissu comme des voies juste un peu plus fortes que les autres.
Pour la version définitive, il y a plusieurs pistes qui restent à développer. La pièce est divisée en 6 mouvements de longueur et caractère assez différents et dont je conserve, en ce qui concerne la partie électroacoustique, seulement les I – III – IV et VI.
[1] Voir pages à propos de Urbana, pour percussion, accordéon et électronique.
Déclives
Créée à la Chapelle Auguste Perret Arcueil
Enregistrement Publique 1992
Daniel Ciampolini, percussion et Gérard Buquet, tuba.