Amor a Roma (1997) (Urbana 12.a)

Pour mezzo-soprano et piano.

Cinq chansons sur des textes de C.E.Feiling

Alondra de luz
Plango vulnera
Himeneo
Común requiebro
Proceso

Il est inutile de dire combien ces pièces sont pour moi importantes. L’amitié avec Charlie s’est étalé entre nos 13 et 36 ans. Mon frère était mort et sa sœur partie loin pour toujours, il nous unissait un couple de vieux parents « aristos » et très compréhensif. Adolescents tout nous était permis y compris une irrévérence et une superbe qu’avait décelé avec sympathie notre professeur de littérature « vous avez des âmes romantiques et anarchiques » et avec haine le curé du lycée « j’ai aussi du feu dans l’âme pour des pécheurs tels que vous ».

A 17 ans j’avais mis en musique un de ses poèmes ce qui m’avais value la réprobation de mon professeur de composition ; plus tard, déjà dans les années 90 il m’avais donné une copie mécanographie dont une bonne partie des poèmes et traductions allait devenir plus tard le recueil Amor a Roma. C’est là que le cycle des chansons est né.

Da la respectueuse relation avec la tradition (nous nous étions quelque peu assagis) est resté un travail sur la métrique et la rime qui se retrouve également dans le classicisme de la forme musicale. Je dois à ces incursions dans Quevedo et Góngora la couleur proche de la musique espagnole du siècle d’or qui teint « Plango vulnera », et a l’intervention de néologismes et mots d’argot argentin, l’inévitable passage par le tango.


[ Cycle Urbana ]
[ Musique de Chambre ]