Ka, III (Urbana 7.c)

Cinq Poèmes musicaux
Pour flûte,  clarinette, violon et violoncelle.

Commande du Festival MIXTUR pour l’ensemble Diagonal

La première version de Ka était écrite pour clarinette, cor, violon, violoncelle, percussion et deux synthétiseur en direct. Cette nouvelle version, la troisième, est une transcription pour des flûte, clarinette, violon et violoncelle. La percussion ainsi que l’électronique « d’époque » ont été retravaillées et sont restituées par des sons fixés. En outre un traitement évolutif a été adjoint aux quatre instruments acoustiques.  Les 5 instruments acoustiques étaient à l’origine amplifiés et mis en espace, sont, dans cette nouvelle version, traités afin de tisser le lien entre l’acoustique d’aujourd’hui et la synthèse d’antan (constituée uniquement de modulation de fréquence).

Cette « traduction » du texte original, spécialement réalisée pour l’ensemble Diagonal, a été réalisée grâce au Festival MIXTUR de Barcelone.

Le Ka est une sorte de double qui possédait chaque individu dans l’Egypte ancienne.
Le Ka désigne la puissance de création de la divinité, mais aussi les forces de conservation qui animent l’ordre universel.

Pourquoi des poèmes musicaux ? Pourquoi 5 ?
Une correspondance urbaine secrète se tisse aujourd’hui pour moi entre la lyrique, l’épique et la musique.

Point de narration. La rythmique et la métrique sont ici le reflet et le cœur d’une grammaire proche de la poésie pour mieux souligner l’émotion en surface à travers les métaphores musicales.

Le chiffre cinq a une longue histoire. Il est le principal ordenateur. Il organise et synthétise par nature. Pour les Mayas, il représentait le Dieu du Maïs, ce qui n’était pas sans importance, et pour le Japon ancien cinq étaient les orients : La terre, l’Eau, le feu, l’air et l’espace.

Ces cinq poèmes peuvent être ouverts à l’aide d’un mot clé :

  • Le corps
  • Le souffle
  • La bataille (celle qu’entend Borges dans le germanique ancien, langue riche en bruits d’épées)
  • La vibration
  • Les profondeurs des contrastes.

Luis Naón


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